Quand l’effondrement relie psyché et politique…
La situation actuelle du monde, avec les différents processus d’effondrement en cours, génère tout un ensemble de réactions, d’émotions, de symptômes chez les individus. Un nouveau vocabulaire se développe depuis cet été 2019 pour tenter de qualifier ce « nouveau mal du siècle ». On parle de dépression verte, de burn out écologique, d’éco-anxiété ou encore de solastalgie…
C’est suite au constat de l‘émergence d’une forme de détresse psychique issue des désastres environnementaux que s’est organisée cette conférence du 5 Novembre. Elle a été portée et organisée par le parti politique Urgence Ecologie et s’est déroulée au sein de l’ESCP grâce à l’association Noise. Alexandre Florentin de la société Carbone4 a été le facilitateur de la conférence.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de la conférence en vidéo :
Déroulé de la soirée : présentations et table ronde
L’éco-anxiété (Charline Schmerber)
J’ai présenté en avant première les résultats extraits de l’enquête que j’ai menée sur ce sujet. J’ai pu revenir sur les causes de cette anxiété systémique, sur les symptômes (palette variée d’émotions) ainsi que sur l’imbrication entre éco-anxiété et action. J’ai pu partager quelques pistes de réflexion et mettre l’accent sur l’importance des actions individuelles et collectives. J’ai conclu sur l’urgence de porter un autre regard sur la nature dont nous faisons partie.
Les émotions (Christophe André)
Christophe André a proposé un très bel exposé autour des émotions et a pu revenir sur les mécanismes qui leur sont liés. L’accent a été mis sur l’anxiété, l’angoisse et sur la peur.
J’ai particulièrement apprécié l’image des canaris utilisée pour parler des personnes éco-anxieuses. A l’instar des canaris, sensibles aux coups de grisou dans les mines, les personnes souffrant d’éco-anxiété, seraient-elles des lanceurs d’alerte ?
Le déni : explications et pistes d’action (Sébastien Bohler, Delphine Batho, Christophe, André, Charline Schmerber et Alexandre Florentin)
Au cours de cette table ronde il a été question d’éco–féminisme, thématique portée par Delphine Batho. Sébastien Bohler, auteur du Bug humain, a pu revenir sur fonctionnement du déni avec explication de la lutte entre striatum et cortex. L’ensemble des intervenants ont pu esquisser quelques pistes afin de lutter contre le déni et retrouver une action constructive et solidaire.