L’origine de cette enquête terrain
Au cours de l’été 2019 je constate qu’il existe assez peu d’études sur l’éco-anxiété. Certains travaux ont été publiés dans les pays anglo-saxons (Australie, Etats-Unis) ou encore en Belgique, rien n’a été produit en France. C’est suite à ce constat que je décide de réaliser une enquête sur ce sujet.
Mon objectif est de pouvoir caractériser l’éco-anxiété (causes, symptômes, mécanismes) afin d’ajuster ensuite dans ma pratique la manière de l’accompagner. J’ai été extrêmement surprise de l’engouement avec lequel ce travail de recherche a été accueilli.
L’enquête est restée en ligne un mois, du 10 Septembre au 10 Octobre 2019. 1 264 personnes ont spontanément choisi d’y participer, dont 1 066 qui ont répondu à l’intégralité des questions. Ce taux élevé de participation me conforte sur le fait que l’éco-anxiété n’est pas un « effet de mode » mais que c’est un « vrai » sujet, qui génère une « vraie » souffrance. J’ai pu identifié cinq grands enseignements présentés dans la restitution qui reviennent sur les causes génératrices d’anxiété, sur les symptômes, sur les stratégies mises en place pour faire face à ce ressenti…
Les cinq enseignements issus de ce travail de recherche sur l’éco-anxiété
- Présence d’un réel besoin de mettre des mots sur des maux ;
- Une éco-anxiété systémique, reliée à un ensemble de facteurs qui touchent aussi bien la sphère de l’intime que la dimension géopolitique ;
- Un large éventail d’émotions et de ressentis qui va au-delà de l’anxiété;
- L’éco-anxiété a un impact sur la mise en mouvement et sur la capacité d’action ;
- Une invitation à la re-connexion à la nature dont nous, êtres humains, faisons partie.